Libre arbitre de notre genèse. Par Rony Akrich

by Rony Akrich
Libre arbitre de notre genèse. Par Rony Akrich

La Bible montre que Dieu a donné le libre arbitre à tous les humains, en commençant par Adam et Ève.

Dans le jardin d’Éden, Dieu leur a donné à tous deux la capacité de faire des choix de prendre des décisions. Il leur a donné le choix de Lui obéir, ou de Lui désobéir, en leur enjoignant de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Le thème central de l’histoire de Caïn et Abel est celui du libre arbitre et du choix. Notre libre arbitre exige que nous fassions des choix.

Surtout ne pensez nullement qu’il s’agisse d’un simple concept, notre propre existence comme de son devenir sont en jeu !!

Pour tenter de définir le « libre arbitre », il faudrait commencer par définir la

« liberté ».

Je vais utiliser une définition de la liberté : elle est la capacité d’explorer les possibilités. Ce n’est pas la seule définition de la liberté, mais elle s’accorde bien avec le reste de mon propos.

Selon cette définition, une personne est libre dans la mesure où elle peut examiner des possibilités ou des options.

Les créatures capables de penser peuvent sonder non seulement leur environnement physique immédiat, mais aussi le monde des idées. Cette liberté d’explorer des idées n’est pas non plus illimitée : ses frontières extérieures sont les limites de notre imagination.

Le pouvoir de la volonté dans le terme « libre arbitre » pourrait être raisonnablement défini comme le pouvoir de mettre en œuvre des choix, ou des décisions prises par un esprit.

On pourrait dire que la volonté fait des choix, donc le libre arbitre fait des choix libres.

Ainsi, selon ces seules définitions, le libre arbitre est un choix mis en œuvre par un esprit à partir d’opportunités. Il signifie que l’esprit provoque un état d’être à partir d’un éventail de choix. En définissant simplement les mots, nous comprenons que le libre arbitre est une causalité consciente. L’astuce consiste à comprendre ce que cela signifie.

Par exemple, qu’est-ce qui est censé être provoqué par la conscience, à partir de quelles options ? 

Notre définition de la liberté comme « la capacité de prospecter les opportunités » correspond bien au fait que le libre arbitre implique un choix : choisir, c’est décider entre des possibilités.

Et certainement, en termes de liberté des ferments intelligents, avant d’avoir liberté d’agir, il doit y avoir liberté de penser.

Le choix doit d’abord signifier dans une certaine mesure, pour nous les décideurs, de choisir nos propres pensées.

Nous choisissons ce que nous pensons, ou voulons faire, avant de faire un tel choix.

Ce que j’entends principalement par « choix », c’est la spécification du contenu de notre esprit, au moins dans une certaine mesure, le « choix » ne faisant référence qu’en second lieu à toute action pouvant résulter de la délibération mentale.

La pensée précède l’action, sinon nous ne parlons pas de choix rationnel mais d’impulsion irréfléchie.

En effet, si nous ne choisissons pas mentalement avant d’agir physiquement, nous ne parlons plus du tout de choix, nous parlons d’un réflexe ou d’une réponse automatique : une réaction ou une impulsion.

Avant qu’un mouvement corporel véritablement choisi puisse être exécuté, il doit y avoir un choix de bouger. Cela inclut le fait de bouger la bouche pour parler. En gardant cela à l’esprit, je définirai le choix comme la spécification consciente de nos prochains contenus mentaux, ainsi, notre volonté sera notre spécification consciente des prochains contenus de notre esprit.

Autrement dit, le libre arbitre signifie la capacité de choisir un ensemble de contenus mentaux plutôt que d’autres, suivi d’une potentielle action résultant de ce choix.

Mais le libre arbitre est la capacité de spécifier son prochain contenu mental parmi une gamme de possibilités, et, en conséquence, mettre en œuvre ce choix physiquement.

Qu’implique la liberté de choisir nos contenus mentaux ?

Ce type de causalité mentale se produit-il réellement ? 

Tout d’abord, cette idée de choix n’a de sens que dans le cadre d’un esprit conscient des idées ou des options parmi lesquelles choisir.

A mon avis, tout ce qui n’est pas un choix délibéré et conscient entre des options ne peut pas être correctement appelé « choix ».

En fait, à proprement parler, il ne peut y avoir de « choix inconscient ».

Par définition, en parlant d’activité cérébrale subconsciente ou non consciente, nous parlons uniquement de causes physiques, et non d’une influence directe de la volonté consciente. Le traitement non conscient des signaux cérébraux n’est pas un choix, mais quelque chose qui se produit automatiquement, biochimiquement. La plupart de l’activité cérébrale n’est pas directement associée à la prise de décision consciente. De cette façon, elle est donc automatique.

Notre prise de décision est parfois un choix, c’est-à-dire une décision mentale entre des possibilités alternatives qui s’offrent à notre conscience. Mais notre esprit ne nous présente pas toujours explicitement plusieurs choix parmi lesquels choisir. Parfois, aucune option distincte n’est présente à notre conscience, et nous devons provoquer le contenu suivant de notre esprit sur la base du contenu présent, par l’intuition ou l’imagination.

Il ne s’agit pas d’un choix, mais plutôt d’une prise de décision.

Néanmoins, je pense qu’une grande partie de notre volonté signifie que nous choisissons parmi des idées émergeant de l’arrière-plan de notre conscience, présentées comme des possibilités vagues. Dans ce cas, nous rejetons ou confirmons des options, au fur et à mesure, qu’elles surgissent dans notre conscience. Par exemple :

Vous venez de descendre du train et sortir de la gare

Vous réfléchissez à ce que vous allez faire ensuite

À ce moment-là, diverses idées vous sont suggérées de manière plus ou moins évidente.

En optant pour l’une de ces possibilités – juste pour y penser – elle se développe et devient votre prochaine pensée consciente – votre réponse à votre désir actuel de bouger.

D’un point de vue métaphysique, si on croit au libre arbitre, c’est-à-dire à la « détermination autonome du contenu mental », comme nous l’avons défini, on est qualifié de libertarien.

En revanche, si on promeut l’idée qu’il n’existe pas de véritable libre arbitre, on est qualifié de déterministe, car pour nous, tous nos soi-disant « choix » sont prédéterminés par des événements antérieurs.

Pour le déterministe pur et dur, le libre arbitre est une illusion ; il n’y a que le flux inévitable d’événements physiques qui en provoquent d’autres, et votre esprit émerge en quelque sorte de cela

A côté du libertarien et du déterministe, il y a les “compatibilistes”, qui croient que malgré le fait que toutes les activités de nos cellules cérébrales soient prédéterminées depuis le début des temps, nos réponses mentales n’en sont pas moins des choix, car ces illusions de causalité seraient les choix que nous ferions si nous étions réellement libres de les faire (ou quelque chose de ce genre).

D’un point de vue métaphysique, plutôt que politique, je suis un libertarien. Je crois au libre arbitre. Autrement dit, je crois qu’il existe une décision mentale autonome, du moins dans la mesure où les circonstances le permettent. Autrement dit : en tant que libertaire (pas libertin!), je pense que mes choix, bien que contraints et orientés par les circonstances, ne sont pas déterminés par les circonstances, ou en fin de compte, par quoi que ce soit d’autre que mon esprit. Même si nous sommes contraints, il y a toujours au moins des options de pensée entre lesquelles nous pouvons choisir. En effet, même si ma pensée était hors de mon contrôle jusqu’au moment du choix lui-même, cela n’empêcherait pas le moment du choix lui-même d’être libre. Et tant que le moment du choix lui-même est libre, il y a le libre arbitre. Nous pouvons donc définir le libre arbitre comme une capacité à spécifier des contenus mentaux qui ne sont pas absolument déterminés par des circonstances extérieures. J’appelle ce pouvoir « choix souverain » ; le libre arbitre est donc la capacité de choisir souverainement. Cela signifie que pour que notre choix soit libre, rien ne doit finalement déterminer le choix au moment du choix, sauf nous.

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