La majeure partie de la Bible est écrite en prose, bien qu’il existe des exemples de poésie (comme dans les Psaumes), ainsi que des cantiques. Les deux odes bibliques les plus célèbres sont le cantique de la mer, qui fait partie de notre lecture cette semaine, et le cantique de Dvorah, qui figure dans la Haftarah tirée du livre des Juges. Dvorah apparait dans le texte comme l’une des figures emblématiques parmi les Hébreux. Elle est femme, épouse, prophète, juge et chef d’état-major. Elle tient la cour sous un palmier dans les collines, où les gens viennent chercher des conseils. Elle communique également les souhaits de Dieu au peuple et un jour, elle fait appelle a Barak, un général d’armée afin de combattre Sissra. Dvorah lui fait savoir que Dieu lui commande de se rendre au mont Tabor avec une compagnie de 10 000 soldats. Là, lui dit-elle tu rencontreras Sisera, le commandant de l’armée de H’atzor. Barak répond qu’il n’ira au combat que si Deborah l’accompagne, elle accède à sa demande, mais l’avertit qu’il ne recevrait aucune gloire si elle venait «pour le moment, l’Éternel remettra Sissra à une femme» (Juges 4: 9). Barak accepte ces conditions et, avec Deborah et ses guerriers, gravit la montagne. Aussitôt, «l’Éternel jette Sissra, ses chars et toute son armée dans le désarroi» (Juges 4:15). Ce dernier, lui-même est jeté de son char et s’enfuit à pied, toutes ses troupes sont anéanties, et lui, prend la fuite. Il se réfugie sous la tente de Yaël, une femme puissante mariée à l’un des alliés de Sissra. Lorsqu’il demande de l’eau, Yaël lui donne du lait, ce qui l’assoupi. Une fois endormie, elle prend un piquet de tente et un maillet et le frappe à la tête. Barak, en quête du fuyard, le découvre chez Yaël et celle-ci lui montre le cadavre de Sissra. Pour commémorer cette victoire, et en particulier le rôle joué par Yaël, Barak et Deborah entonnent un cantique. Les versets mettent en scène cette bataille, ainsi que d’autres menées par Barak. Il condamne aussi l’ensemble des tributs qui ne se sont pas mobilisées dans l’intérêt de tout Israël. Il se termine par un vibrant hommage à Yaël et raconte le meurtre de Sisera plus en détail que dans les versets originaux. Un appel à Dieu pour soutenir encore et toujours les Hébreux au combat, tant qu’ils continuent de servir honnêtement Dieu. La partie de la Torah de cette semaine et la Haftarah sont une combinaison curieuse de batailles militaires et de chants de victoire. Mais, alors que le cantique de Myriam loue directement Dieu pour avoir vaincu l’Égypte, le Cantique de Dvorah est un testament à la fois pour Dieu et pour Israël, vantant conjointement les miracles divins et l’effort humain.
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