il n’en demeure pas moins que le premier témoignage explicite que nous possédons d’une autorité juive qui a identifié Esaü avec les Romains était Rabbi Akiva qui a interprété le verset scripturaire «la voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü »au sens de« la voix de Jacob crie à cause de ce qui lui a été fait par les mains d’Esaü ».
La tradition rabbinique comprenait cela comme une référence à la destruction par les armées romaines de Betar, le dernier bastion juif du soulèvement dirigé par Siméon Bar Kokhba.
En effet, Rabbi Akiva était un partisan de cette rébellion féroce et tragique qui a duré de 132 à 135 de notre ère, la dernière tentative juive de secouer le joug de l’oppression romaine.