(Un pin (Arbres
Traduction de l’hébreu: Esther Orner
Ici je n’entendrai plus le chant du coucou.
Ici l’arbre ne se couvrira pas d’un manteau de neige,
Et pourtant c’est à l’ombre de ces pins
que mon enfance a ressuscité
au son des aiguilles: il était une fois…
J’appellerai patrie l’étendue des neiges,
la glace verdâtre entourant le cours d’eau
la langue du poème dans un pays étranger.
Peut-être que seuls les oiseaux migrateurs connaissent
lorsqu’ils sont suspendus entre ciel et terre
la douleur de deux patries
avec vous j’ai été plantée deux fois
avec vous les pins j’ai poussé
et mes racines, dans deux paysages différents