Aujourd’hui, en effet, les êtres humains semblent devoir devenir des animaux politiques. Traduisons! Des animaux assoiffés de pouvoir, car le terme ‘politique’ a perdu la noblesse du sens, celui du « bien du public ». Pour Aristote, ces personnages incapables de rechercher le bien commun ont en fait dégénéré leur l’humanité, lors de cette effondrement ils se bannissent du domaine politique, qui est, par essence, la vraie nature de l’homme.Mais aujourd’hui, cette humiliation ne relève point du seul éboulis politique, c’est une chute vers et dans la « politique politicienne », marchande et sans responsabilité collective. Concernant les sphères de la vie publique, l’opposition politique a consciemment décidé de s’écarter de son chemin dévolu et prémédité son refus de remplir ses devoirs face aux intérêts communs de la nation et de l’État. Le désir aliéné du pouvoir l’aveugle éperdument, l’égare au sein de fausses croyances. La cravate rouge brûle sur le torse retors de l’homme objet de son moi exclusif, de ses intérêts privés, au détriment d’un peuple et la douleur d’un paysLe temps législatif est souvent le lieu où l’extorsion s’exprime avec le plus grand des sérieux, que la loi soit écrite ou bien s’opère dans le secret des alcôves. Allons a la rencontre de Platon qui parlait des ‘législateurs malhonnêtes’, auxquels nous serions fort aise d’y ajouter les marionnettes, déçues du changement, de cette nuit au parlement israélien. « Ce ne sont pas vraiment des lois, celles qui n’ont pas été promulguées dans l’intérêt commun de la cité; mais quand elles concernent les intérêts de quelques-uns, ces gens sont des conspirateurs et non des citoyens. » (Platon)Légiférer et agir pour le pays reste une exigence de vérité politique, peu importe nos désaccords, les sentiments d’infériorité et de culpabilité, l’objectif demeure, tout homme politique doit le poursuivre. J’accuse de « politique politicienne » les débats de cette nuit à la Knesset d’Israël comme ce vote contraire a toute logique de l’intérêt national. Je trouve cette opposition malsaine, elle défigure le paysage politique vers et dans un militantisme ignoble et sombre, une cause obscure d’égoïsme morbide. Quant à l’idole, le succès de son parti ou plutôt de sa propre image politique vénérée est encore plus important à ses yeux que la préoccupation d’un devenir pour le peuple de Sion. Un instant déçu mais au temps résolu!