Suite au scandale des drapeaux palestiniens dans l’enceinte de l’université de Tel Aviv la semaine derniere voici ma reflexion outragée !
Certes, rien ne peut être fait contre le hissage du drapeau palestinien dans les zones d’autonomie palestinienne, mais lorsqu’il est brandi à l’intérieur des frontières de l’État d’Israël, c’est une provocation contre notre souveraineté que la plupart d’entre eux ne reconnaissent absolument pas. Souvenons-nous et n’oublions pas la haine dans les yeux des émeutiers arabes au sein de nos villes mixtes, il y a tout juste quelques mois!
C’est un phénomène pour le moins insupportable : les citoyens arabes d’Israël brandissent les drapeaux des ennemis d’Israël lors de cortèges et de manifestations. Faiblesse des pouvoirs de notre pays qui ne réagissent pas souverainement devant un tel phénomène trop récurrent. Il n’existe pas de loi interdisant la présence de drapeaux ennemis, drapeaux qui incarnent une forte volonté de solution finale pour les Hébreux enracinés à Sion.
Brandir les drapeaux de l’OLP n‘est pas un acte innocent, c’est l’expression d’une identification et d’une totale collaboration avec les frères de l’autre côté de la frontière ou de la Ligne verte.
Ceux-là même qui œuvrent à abattre Israël et établir à sa place l’autre État arabe, connu sous le nom de «Palestine».
Les Arabes israéliens comprennent probablement mieux que les Juifs israéliens, complaisants et indifférents, ce que signifie un drapeau. En agitant les drapeaux provocateurs, sans peur et sans appréhension, sans intervention policière, ils identifient une faiblesse nationale israélienne croissante.
Comment est-ce possible ? Voici, en partie, une réponse possible et non des moindres plausible !
Des juifs haïssant leur identité et le Judaïsme, le phénomène n’est guère nouveau. De tous temps, les ennemis d’Israël ont trouvé à leurs portes des Juifs prêt à se soumettre au joug du pouvoir et à défendre les « autres » idées. Certains iront jusqu’à se transformer en chasseurs et délateurs, ils y verront là un moyen de se dédouaner en témoignant de leur objectivité puisqu’il ne viendrait à l’esprit de personne, une haine possible de soi même. Et pourtant, o combien la joute antisémite s’abreuvera sans fin aux sources de ces affirmations juives.
Otto Weineger est un jeune homme juif au tout début du siècle dernier, philosophe et génie selon certains, il propagera des idées selon lesquelles, les Juifs sont une race corrompue et corrompant chacun, une race sans remède et ou sa rédemption serait de disparaître de la surface du globe. Il perdit la raison et se suicida très jeune, réalisant au moins pour lui-même ce qu’il souhaitait à son propre peuple, et ce tandis que les enseignants nazis le mentionnait à l’appui de leur idéologie démoniaque.
Les preuves accablantes fournies par les tribunaux de l’inquisition provenaient en grande partie de ces Juifs convertis au christianisme et plus ou moins férus dans la matière talmudique. Ils servirent eux-mêmes dans bien des cas à ces « disputations » montées de toutes pièces par l’ordre chrétien et de manière analogue le pouvoir communiste fut assisté de ces Juifs qui poursuivirent leurs frères, le Judaïsme, les sionistes et le sionisme.
Comment les principaux intéressés réagirent-ils aux agressions de l’intérieur ?
Leur histoire exilique se trouva confinée entre le ghetto, le village, la zone de résidence et enfin la communauté, ils vécurent entre eux, unis et réunis autour d’une foi inébranlable. Ils savaient et comprenaient ce que voulait dire être un peuple élu et donc à part, ils acceptaient le fait qu’Essav haïsse Yaakov.
L’antisémite juif aspire à une assimilation des plus totales, il ira pour cela jusqu’au dépècement de sa nature et de son expression identitaire mais cela, ne sera pas suffisant pour prouver son nouvel état d’âme. Il lui faudra confondre et pourfendre son ex-famille aux seules fins du paraître semblable, comme si creuser une fosse à son peuple lui permettait de s’élever aux rangs des gentils.
La révolution française et les conquêtes napoléoniennes permirent l’ouverture des portes du ghetto et y apportèrent un début de liberté et les prémices du libéralisme. Le monde s’ouvrait aux Juifs, on déclarait du haut de l’assemblée révolutionnaire
« aux Juifs en tant que Juifs, tout, mais rien en tant que peuple ». S’il vous prenait l’envie de nous ressembler, d’être comme nous alors nous pourrions vous accepter sinon point de place pour le peuple déicide. Nombres d’israélites verront dans ce siècle des lumières une opportunité ineffable à enfin vivre et cesser de survivre même s’il devait, pour cela, y laisser la peau de leur identité.
Moise Mendelssohn, philosophe du 18 eme siècle, était un homme observant encore les préceptes religieux tandis que son célèbre petit fils, Félix Mendelssohn Bartholdi, musicien de renom était jeté dans les bras de l’église par des parents en quête d’une nouvelle virginité. Le grand père de Karl Marx était rabbin et son oncle dirigeait la communauté de Trèves ce qui n’empêchât pas ses parents de baptiser tous leurs enfants selon la loi du christ. Marx avait aussi tendance à l’antisémitisme, dans l’un de ses ouvrages, « la question juive », il s’interroge sur l’identité du D’… d’Israël, sa réponse est qu’il se définit par le terme « argent ». Malgré cela, Marx restera chez beaucoup comme le ‘juif Marx ».
Il ne faudra guère plus que quelques dizaines d’années avant que la furie criminelle d’une Europe chrétienne et éclairée se déchaine sans limites. C’est précisément là où les juifs aspirèrent se fondre et se mélanger au milieu physique, intellectuel et spirituel, annihiler toute différenciation, que le bât ne blessa pas mais extermina avec rage et férocité. A cette époque l’église et sa foi ne préoccupaient plus vraiment l’esprit humain, elles ne pouvaient servir dorénavant de fondement aux persécutions. C’est une tout autre doctrine qui allait enflammer les masses: » la théorie raciale », les juifs étaient mauvais, dangereux, une race inferieure et corrompue.
Il n’y avait rien de vraiment nouveau, le sujet avait déjà servi après l’exil des juifs d’Espagne; une grande partie d’entre eux n’avaient pas quitté la péninsule ibérique, ils s’étaient convertis de gré ou de force, devenant chrétiens ou marranes. Une nouvelle existence s’offrit a eux avec la possibilité de travailler, de servir et d’accéder a toute les fonctions y compris vers les plus hautes instances ecclésiastiques. Très rapidement les chrétiens de naissance souffrirent de cette situation compétitive et invectivèrent l’inquisition à vérifier la pureté et la véracité de race des nouveaux venus. Seule la quatrième génération de convertis pourrait aspirer aux situations clé du royaume, de l’église et tenter de relever la tète.
Le journaliste juif, viennois, Theodore Herzl va lui aussi ressentir en son âme et conscience ce que tout Juif assimilé va endurer lors de son éveil à la dure réalité. Très loin de son identité, il aspire comme tous à se fondre dans le paysage des goyim, malheureuse-ment il est contraint par les pogroms en Europe de l’est et la haine froide à l’ouest de s’interroger sur la question juive. Là où les Juifs sont encore juifs, ils souffrent, là ils ne le sont plus, se trame les fils d’un sourd mais certain désir d’en découdre avec ces « yupins ». Ses conclusions sont claires, s’il nous est impossible de ramener les peuples à la raison alors il nous faudra les quitter et s’en retourner sur la terre ancestrale où là seulement, il nous sera donner de recouvrir notre souveraineté et notre indépendance.
Aux yeux de Mr Herzl, la finalité du sionisme politique était en premier lieu de nous sortir du piège antisémite des nations, de permettre a quiconque ne trouvant place en diaspora de venir s’y installer. Plus de juifs étrangers parmi les peuples, plus de compétitivité, entraineront sans nul doute de meilleures relations, les nouveaux juifs pourraient enfin ressembler aux gentils sans pour autant les importuner.
De cette manière le sionisme était une aubaine pour tout le monde, il assurait certainement la fin d’une des plaies les plus complexes de l’histoire humaine : l’antisémitisme. Combien ce cher Mr Herzl se trompait !….
Rony Akrich