Nuées sombres cristallisées vers les obscurs
Avalant pas à pas des monceaux de terroir
Devenus aires de guerre nids de blessures
Paysages évasés perforés de noir
Infinie saison où la neige immaculée
Déployait calmement son pardessus laiteux
La vie jouissait de douces banalités
Malgré les menaces d’un devenir douteux
Au matin, le son effacé de la mémoire
Déflagra l’horizon enterré de relent
L’aube surgit bruyante, folle de déboire
Vues d’êtres occis sous de cruels hurlements
Ils se terrent dans les galeries souterraines
D’autres s’enfuient vers une terre bienveillante
Etats prostrés, humains figés, tous se gangrène
La folie funeste demeure inquiétante
Kiriat Arba – Ramat Mamre
Le 9 mars 2022