Faisons une distinction morale et juste! La bravoure militaire ou l’habileté guerrière ne sont pas le fondement de la grandeur humaine que nous admirons et apprécions le plus.
Pourtant, face au mal, il faut posséder cette volonté de se battre, de tuer et d’être tué au nom de la justice et du bien.
La foncière déficience des pacifistes est qu’ils rejettent, a priori, la lutte armée comme moyen. Certes, on peut entendre une certaine logique dans le contenu, mais le résultat est généralement dramatique car:
« Quiconque est indulgent avec le monstre, deviendra lui-même un monstre avec les indulgents. » (L’Ecclésiaste 7: 1)
Ceux qui tentent de faire la paix avec le mal, intensifient ce mal et le reçoivent, en retour de bâton, au centuple, ils entrainent, inévitablement, l’Humanité vers une guerre implacable, violente et cruelle, car il n’y a plus d’autres possibilités. Cette guerre, dont on n’a pas eu le choix, sera toujours pire, surtout au niveau moral, qu’une guerre dont l’alternative aurait dû être une initiative offensive afin de sauver des dizaines de millions d’êtres humains. Si les états s’en vont en guerre pour du pétrole, de l’or ou tout autre intérêt, nul pacifisme, nul diplomatie n’ont le droit de citer.
Il est possible d’imaginer ce qui se serait passé si les puissances avaient déclaré et déclenché une offensive contre l’Allemagne nazie dès les premières années de l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Beaucoup de sang aurait coulé, bien sûr, mais sans commune mesure avec ce qui s’est passé plus tard, tout aurait pris fin en quelques mois seulement. Dans nos rêves les plus sombres, nous n’aurions pu imaginer les crimes perpétrés durant la Seconde Guerre mondiale.
Malheureusement ce ne fut guère le cas.
Ils voulurent tout faire, tout tenter, avec ce monstre satanique, pour éviter la guerre et obtenir la paix. Oh combien eut raison Mr Winston Churchill!
« Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre. »
Là réside l’infinie lâcheté du pacifisme. Il exige la paix à tout prix pour offrir le cadeau le plus empoisonné à l’homme: la guerre!
Une guerre horrible et douloureuse où le mal s’étend et se diffuse sans limites aucunes. En prenant les devants, en combattant par tous les moyens l’hydre et ses tentacules, le prix à payer reste faible comparé au coût réel à payer si l’on avait permis sa pleine et entière manifestation.
Ils tailladent et meurtrissent les âmes, de l’homme, des peuples comme de l’Humanité, ils ne veulent nullement conjurer le mal mais juste se suffire d’un semblant de paix dans leur ‘maintenantisme’ égoïste et aveugle.
S’il y a d’autres moyens que la guerre, je serais le premier à les promouvoir, mais à ma plus grande peine, ce n’est guère le cas.
Face aux forces maléfiques et fondamentalistes de certaines nations et religions, je reste assez pantois devant le fait qu’au tournant de l’Histoire nous trouvions immanquablement cette même classe d’individus ingénue, politiquement très orientée et prête aux concessions les plus absurdes, dangereuses et inintelligibles.
Alors que le conflit s’avère inévitable et qu’aucune autre alternative n’existe, notre monde si savant, aujourd’hui plus qu’hier, persiste à se leurrer, se mentir, et mystifier la réalité. Israël, comme les démocraties, ont ainsi créé une situation impossible d’où nul ne pourra se dégager sans traverser auparavant les drames régionaux et internationaux qui nous attendent, sans l’ombre d’un doute. Je ne suis pas un ‘décliniste’, juste l’élève assidu du diagnostic lorsque les signes cliniques, avant-coureurs de la pathologie, sont déjà omniprésents.
Ce n’est pas seulement une question de vision du monde, mais aussi du caractère psychique, intimiste de la personne. Lorsqu’un homme marche seul dans une rue sombre et que soudain un voyou l’agresse, il est un fait indéniable: l’individu non violent aura du mal à réagir avec brutalité. Il faut une âme particulière pour discerner immédiatement le mal et le frapper afin de le neutraliser. Evitez de dire affablement:
« Monsieur, je pense qu’il y a erreur sur la personne, vous vous méprenez mon cher! »
Ou bien:
« Essayons, mon bon ami, de trouver un compromis, il se trouve voyez-vous que j’ai en ma possession un portefeuille conséquent.»
La suite sera d’une clarté limpide, le voyou frappera, prendra votre bien puis la fuite!
Si quelqu’un vient te tuer, lève-toi plus tôt que lui pour le tuer! (Bamidbar Rabba)
L’exégèse biblique est on ne peut plus claire!
Il s’agit d’un problème touchant des spécimens humains fragiles et douteux, un problème de Juifs exiliques et d’Israéliens s’auto-haïssant, une perversion devenue très compromettante durant l’Histoire des uns et des autres. Face au crime et aux criminels, le pacifisme est l’un des maux épiques de l’ère moderne, ce désir de paix et de tranquillité, de ne jamais faire de vague, au prix même de sa liberté, de son auto-détermination nationale, populaire et individuelle. Si leur position, pas seulement de principe, n’est en rien acceptée par tout le monde, le conflit, la guerre, le combat, quels qu’ils soient, répugnent nos ‘non-violents’, elle reste une idée appréhendée comme philosophie morale.
La question est probante, pourquoi les héros bibliques ne se sont-ils pas comportés comme dans les contes de Tolstoï, s’habillant simplement, marchant parmi les gens et prêchant la paix et l’amitié?
Pourquoi, tout au long du texte de la Torah, des Prophètes, des Écritures, n’y a-t-il pas de personnage assis dans la posture du lotus comme le Mahatma Gandhi?
Voilà une grande question qui se posa maintes fois dans le contexte de l’Histoire des nations. Aux temps mythiques et médiévaux, la guerre était une valeur en soi, une personne qui ne se battait pas, ne tuait pas et ne gagnait pas son combat, n’était pas considérée comme une personne valeureuse.
Le chevalier sans peur et sans reproche, figure romantique glorieuse, choix déterminé de l’homme car il sait tuer plus vite et plus fort qu’aucun autre. Il est le grand gagnant. Pratiquement toutes les figures, légendaires, des nations triomphent en ce domaine, le héros principal du peuple mongol demeurera à jamais, Gengis Khan. Il n’était ni un grand docteur, ni un physicien merveilleux ou un réformateur social qui apportait la paix, la prospérité aux pauvres et la félicité pour tous.
Cet homme démontra, certes, une grande intelligence au combat et à la conquête, mais il fut l’une des personnes les plus cruelles connues dans l’Histoire de l’Humanité. Brûlant des villes entières, assassinant des milliers d’êtres humains comme acte politique, il a, ce faisant, vraiment établi un grand empire.
Quand le monde commence à reconnaître le mal de la guerre, il objecte aux Juifs nouvellement Israéliens qu’ils ne sont pas différents de tous les anciens peuples, leurs héros sont aussi des personnages qui tuent, combattent et versent le sang.
La force de frappe de l’Etat Hébreu est une solution courageuse lorsqu’elle est transcrite dans une politique durable et non pas pour une simple opération ponctuelle. Quelques bombes esseulées ne réalisent pas une politique anti-terroriste. Le chemin stratégique exige un combat à long terme qui réclamera aux Israéliens de sérieux efforts, durant de longues années. Tout attendrissement au vu et su de la barbarie islamo-palestinienne n’est en fait que de l’inhumanité travestie.
Ceux qui procèdent de la sorte ne sont que de beaux-penseurs, de belles âmes qui dénient le droit de punir les ignobles et de lutter contre la perversion de l’être « animal », de crainte de salir leurs mains de collaborateurs. Loin de rendre service à la population, ces mélanomes de l’Histoire ébranlent, au contraire, les fondements de son système de protection.
La sûreté des Israéliens ne doit pas découler de son système de défense mais de sa volonté offensive. Elle ne doit pas dépendre de notre grâce aux yeux des nations injustes mais de notre victoire sur les champs de bataille. Le gouvernement Hébreu doit rétablir sa notoriété de combattant téméraire.