Il est grand temps que l’État d’Israël cesse d’abandonner ses enfants les plus faibles et les plus vulnérables, et décide de les placer au sommet de ses priorités non seulement budgétaires, mais aussi politiques, culturelles et éducationnelles.
En 2018, il y a eu une augmentation de 7,5% des cas de maltraitance d’enfants par rapport à 2017, selon un rapport publié fin 2019 par le ministère du Travail et de l’assurance sociale. D’après les données, 50 976 signalements de blessures légères ont été reçus l’année dernière, contre 47 447 en 2017 et 48 203 en 2016. Ces données sont publiées dans le cadre du rapport annuel de la loi 2018 sur les travailleurs sociaux pour les jeunes.
Suivant les informations, le nombre le plus élevé de plaintes reçues en 2018 était dû à la négligence envers les enfants – 14 342 plaintes ont été enregistrées à ce sujet, soit près d’un tiers de tous les rapports. La négligence, telle que définie par le Ministère de la protection sociale, est une condition persistante caractérisée par le manque de capacité parentale à lui fournir ses besoins de base et ses besoins émotionnels, sa protection et son accès aux services de santé et d’éducation. Ces carences peuvent nuire à la santé de l’enfant et à son développement normal.
Cette année, on constate, entre autres, des plaintes de violence physique – 11 633 plaintes ont été enregistrées (24,8% des cas), 5 461 plaintes de violence sexuelle (11,7%) et 3 425 plaintes de violence envers les enfants (7,3%). Dans tous les rapports reçus, les garçons sont plus vulnérables aux blessures que les filles – 53,1% de tous les cas concerneraient des garçons, contre 46,9% de filles.
Les données montrent que la plupart des blessures aux enfants surviennent à l’endroit qui devrait être le plus sûr pour eux – dans l’espace familial.
Dans 71% des rapports, la personne qui a blessé l’enfant est un membre de sa famille et, dans 4,1% des cas incriminés, c’est la personne responsable en dehors de la famille.
On découvre un nombre alarmant d’informations reçues sur des soupçons de nuire à des mineurs handicapés – 11 404 des cas, soit 22,4% de tous les rapports.
Selon les données, en 2018, 2303 enfants ont été retirés à la garde des personnes qui en étaient responsables, et transférés, par décision de justice, dans des lieux extérieurs tels les internats et les familles d’accueil. De plus, il a été noté que 20% des plaintes ont été transmises à la police. Le rapport énumère également des témoignages supplémentaires reçus par le ministère de la protection sociale, en plus de la maltraitance des enfants.
En 2018, il y a eu 731 cas de toxicomanie juvénile (1,6%), 792 cas impliquant des délinquants juvéniles (1,7%) et 1176 signalements concernaient des tentatives de suicide de mineurs (2,5%).
La comparaison entre les régions montre que le plus grand nombre de rapports reçus se trouvait dans le district de Jérusalem (32,2% de tous les rapports), mais pas dans sa grande couronne. Le pourcentage de signalements dans le centre est de 27,5%, dans le nord de 26,9% et le pourcentage le plus faible se trouve dans le sud (13,3%).
Il existe quatre formes de violence envers les enfants : la négligence, la violence physique, la violence émotionnelle et la violence sexuelle.
La forme la plus courante de maltraitance des enfants est la négligence. Selon le dictionnaire, «la négligence est l’attitude de celui qui fait les choses avec moins de soin, d’attention ou d’intérêt qu’il n’est nécessaire ou qu’il n’est souhaitable». Cela signifie que les parents, ou les tuteurs, ne répondent pas aux besoins importants de leurs enfants.
Celle-ci peut être constatée si l’enfant manque d’hygiène, est habillé de vêtements sales, vieux et inappropriés pour l’âge et les conditions météorologiques, souvent absent de l’école, toujours malade et sans assistance médicale, mal nourri et isolé des autres.
Ces signes peuvent être principalement observés par les personnes qui sont continuellement au contact étroit avec l’enfant comme l’enseignant, les médecins, les infirmières et les voisins. Ce sont souvent eux qui remarquent, soupçonnent et signalent la négligence des enfants. Cette dernière est perçue sous trois formes différentes: physique, émotionnelle et éducative.
La carence physique est la violence la plus constatée chez les enfants.
Elle peut être observée de plusieurs façons, par exemple, des actes d’omission de la part du parent ou de la personne en charge de l’enfant, ce qui comprend: l’insuffisance de réponse a ses besoins de base, l’assurance d’attentions appropriées relatives à la nourriture, aux vêtements, au logement, à la santé, à l’hygiène et à la sécurité, conformément aux normes minimales établies par la collectivité en matière de responsabilités. Devoir assumer un suivi continu afin de prévenir coups et blessures, maladies et autres maux, et recevoir tous soins nécessaires. Ne pas fournir une nourriture adéquate à leurs enfants, des vêtements, un toit et ne pas les scolariser.
La négligence émotionnelle concerne l’inattention au besoin d’affection et de soutien sensible à l’enfant, l’exposer à une violence conjugale extrême ou pas, lui permettre de consommer des drogues et de boire de l’alcool, refuser l’assistance de professionnels pour un enfant ayant des problèmes psychologiques et exiger d’eux des taches inadaptées, ne convenant guère à l’âge de l’enfant et au stade de son développement. Il y a négligence scolaire si le parent refuse de permettre un accès au savoir et à la connaissance et provoque de fréquentes absences à l’école.
Le deuxième type de maltraitance envers les enfants est la violence physique qui est la plus distincte et a un effet corporel énorme sur l’enfant. Celle-ci doit, toujours, être suspectée lors d’une blessure qui ne peut être expliquée, si les antécédents fournis ne correspondent pas aux résultats physiques ou au niveau de développement de l’enfant. La suspicion devra également être éveillée si le soigné affirme que la blessure a été auto-infligée, infligée par un frère ou une sœur, ou pour un retard à consulter les services médicaux. Certaines manifestations cliniques peuvent être observées chez les enfants maltraités physiquement, elles sont significatives. Des ecchymoses, ou des zébrures inexpliquées, apparaissent à divers stades de guérison. Souvent en grappes, elles reflètent les formes des objets utilisés pour infliger des blessures, des brûlures incompréhensibles ou mystérieuses, en particulier sur la plante des pieds, des paumes, du dos. En forme de beignet (sur les fesses ou les organes génitaux), fractures inexpliquées du crâne, du nez ou de la structure du visage; fracture multiple ou en spirale; ou des luxations et de nombreuses fractures à divers stades de guérison et des plaques chauves sur le cuir chevelu.
Un troisième type de violence envers l’enfant est la violence psychologique.
Parmi tous les différents types de maltraitances, elle est le modèle le plus difficile à identifier.
Selon nous, La violence émotionnelle envers un enfant est communément définie comme un modèle de comportement des parents, ou des tuteurs, pouvant sérieusement interférer avec son développement cognitif, émotionnel, psychologique ou social.
La violence psychologique se produit lorsque les parents ignorent et humilient l’enfant, l’isolent de la famille, l’agressent verbalement, le menacent, dévalorise et dénigre ses volontés et ses désirs.
Ils font peser une énorme pression, un joug, sur les épaules de l’enfant et l’exposent à la violence familiale ou communautaire. Les manifestations cliniques observées chez un enfant victime de violence émotionnelle sont des problèmes d’élocution, des retards de développement physique, un retard de croissance et un comportement hyperactif ou perturbateur.
Le dernier type de maltraitance envers les enfants est la violence sexuelle, la moins fréquemment signalée… (A SUIVRE)
Rony Akrich