Le dernier type de maltraitance envers les enfants est la violence sexuelle, la moins fréquemment signalée.
L’abus sexuel est défini comme un acte sexuel exploiteur imposé à un enfant qui n’a pas le développement émotionnel, cognitif ou mature pour faire face à de telles exactions. Les abus sexuels peuvent sévir de diverses manières, obliger l’enfant à se livrer à des activités sexuelles exposant ses parties génitales, un contact sexuel avec l’abuseur, etc.… Tout le monde pense que les filles sont plus souvent agressées sexuellement, mais en fait fillettes et garçonnets sont les victimes des prédateurs pédophiles, familiers ou non.
Des études ont montré que les victimes d’abus sexuels avaient généralement entre 6 et 9 ans. Elles ont formellement reconnu les difficultés et les handicaps inhérents à ces abus. Les enfants présentent des manifestations physiques tels que des difficultés à marcher ou à s’asseoir, sous-vêtements déchirés, tachés ou sanglants, douleurs, gonflements ou démangeaisons des organes génitaux, douleur à la miction, ecchymoses, saignements ou lacérations impliquant les organes génitaux externes, le vagin, ou la zone anale.
Il est important de comprendre les causes de la maltraitance pour tenter de résoudre le problème mais aussi de le prévenir. Après avoir évalué l’environnement et les antécédents familiaux d’un enfant maltraité, les spécialistes et les experts ont mis à jour trois causes de maltraitance : les causes parentales, les causes écologiques et les problèmes des enfants.
Les causes parentales incluent les parents, très jeunes, leur manque d’expérience d’où une prise en charge plus susceptible d’être négligente vis-à-vis des besoins de l’enfant. Par exemple, le parent adolescent ou le parent seul n’a jamais acquis les compétences nécessaires à une bonne parentalité, ceux-là souffrent de nombreux problèmes, ne parviennent à contrôler leur colère et leurs enfants en pâtiront physiquement. D’un autre côté, les parents, maltraités enfants, sont également plus à même d’infliger la même chose à leurs propres enfants, c’est comme un cycle de violence et d’abus. Certains parents ne différencient pas la discipline de la maltraitance, ce qui les conduit aux sévices physiques de leurs enfants afin de leur enseigner les bonnes manières. Les parents qui maltraitent leur conjoint peuvent également maltraiter leurs enfants. En même temps, les parents qui souffrent de troubles mentaux, d’anxiété ou de dépression ne peuvent pas prendre la bonne décision pour eux-mêmes, ni pour leurs enfants.
Les causes écologiques impliquent l’abus de drogues et d’alcool par les parents, grisés, ils ne peuvent pas penser correctement aux besoins de leurs enfants. De plus, devenus irréalistes dans leur comportement, cela peut les conduire à maltraiter leurs enfants sans même le sentir. Certaines études montrent que la pauvreté joue un rôle majeur dans la maltraitance des enfants, les parents étant confrontés à des difficultés financières, ils ne peuvent subvenir aux besoins de l’enfant. Ceux-ci sont généralement isolés et manquent de soutien social. D’un autre côté, si un couple a des problèmes dans son mariage, une violence conjugale, cela peut infliger nombres de séquelles émotionnelles aux enfants.
Certains parents savent qu’ils maltraitent un enfant mais ne peuvent pas s’arrêter, D’autres, déchaînés, détestent littéralement les enfants ou en sont dégoûtés. Leurs besoins, leur propreté, leurs pleurs ou les couches sales sont insupportables pour eux.
Les mères violentes ont tendance à croire que leurs enfants les agacent intentionnellement.
Dans de nombreux cas, les parents en difficulté s’attendent à ce que l’enfant les aime et les rende heureux. Lorsque ce dernier ne peut répondre à de telles exigences chimériques, le parent réagit avec une colère meurtrière. Ils sont plus susceptibles de maltraiter physiquement leurs progénitures.
Le sujet inclue les enfants handicapés. Prendre soin d’un enfant ayant des besoins spéciaux est difficile et nécessite un soutien familial et communautaire. Certains parents ignorent les besoins de l’enfant qui conduisent à violer ses droits.
Tous les types de violence envers les petits, quelles qu’en soient les causes, affecteront l’enfant d’une manière ou d’une autre.
Les conséquences de leurs abus ou de leur incompétence varient selon le type de maltraitance, certaines parmi elles seront physiques et d’autres émotionnels ou psychologiques. Des études montrent que la violence sexuelle et émotionnelle a un impact majeur sur l’enfant. Les effets peuvent être classés à court terme ou à long terme.
Les effets à court terme peuvent être facilement détectés et les signes d’abus se manifestent sur une courte période. Par exemple; plaies, brûlures ou fractures survenant après des violences physiques, qui ont guéri après avoir consulté un médecin. L’enfant montrera que certains comportements sexuels provoquent une réelle agressivité, il aura peur des parents, peur de rentrer à la maison et il sera isolé du public. Il peut avoir des difficultés d’élocution et ne pas pouvoir exprimer ses sentiments. Maltraité par ses parents il ne leur fera pas confiance pour subvenir à ses besoins physiques et émotionnels, ce qui finira par conduire à un manque de confiance envers les autres membres de la communauté.
Les effets à long terme sont des signes difficiles à détecter au début des incidents de maltraitance et évolueront avec le processus de développement de l’enfant, ce qui les amènera à se produire après une longue période. Cela débutera dès l’adolescence et, ce, jusqu’à l’âge adulte si l’enfant n’a pas consulté un médecin. Par exemple: l’adulte aura du mal à établir des relations normales avec les autres, il peut présenter des signes inexpliqués de peur, d’anxiété et de dépression.
Les adultes, survivants d’abus sexuels, peuvent maltraiter d’autres enfants, c’est le cycle de l’abus.
L’adulte peut également souffrir de maladies sexuellement transmissibles.
L’adulte aura du mal à exprimer ses sentiments et pourra se tourner vers la toxicomanie (alcool ou drogues).
L’adulte peut tenter de se suicider.
À mon avis, la détection des premiers signes de maltraitance mettra fin à de nouveaux dommages chez l’enfant, à de meilleures chances de rétablissement et un traitement approprié lui sera fourni. La famille étant au cœur de l’amour et de la prise en charge de l’enfant, il est important d’attirer leur attention et de mettre en évidence les causes et les effets de leur maltraitance, afin qu’ils puissent jouer un rôle important dans l’arrêt de ce drame.
Par conséquent, une bonne sensibilisation de la communauté jouera un rôle important pour empêcher ce problème d’aller plus loin.
La directrice du comité pour le bien-être de l’enfant, l’avocate Vered Windman, a déclaré:
« Les données du rapport ne reflètent pas seulement l’énorme adversité de tous ces enfants qui ont été abusés sexuellement, victimes de violences et négligés psychologique-ment, mais aussi les difficultés du système de protection sociale israélien et ses capacités limitées à fournir à ces enfants protection et soins ».
Windman a rajouté: « S’il n’y a pas de normes pour répondre aux besoins croissants et s’il n’y a pas d’ajout significatif de main-d’œuvre, de nombreux enfants seront abandonnés sans protection. Aujourd’hui encore, trop de bureaux des services sociaux des autorités locales ne peuvent s’occuper que des enfants au bord du gouffre. »
De toutes les violences, les violences exercées sur des enfants sont certainement celles qui scandalisent le plus, en ce qu’elles nient le processus même «d’éducation». Mais elles sont aussi, le plus souvent, passées sous silence ou ensablées dans le secret du cercle familial.
La maltraitance, subie par les enfants de la part de leurs parents, leurs proches, ou les personnes censées les garder ou les former, renvoie à toutes les agressions physiques ou psychologiques, aux coups, aux vexations, aux privations, aux punitions, aux humiliations intentionnellement infligés. Mais elle renvoie, également, à des formes de négligence, ou d’indifférence, qui laissent chez l’enfant non pas des ecchymoses visibles, mais des traces subtiles et presque invisibles, source d’indicibles souffrances.
Comment empêcher les violences exercées sur des enfants?
Comment éviter qu’elles ne créent, chez l’enfant lui-même, des prédispositions à la violence?
Pourquoi la détresse et les douleurs des enfants maltraités ne suscitent-elles pas un «souci» collectif et individuel constant, ne constituent pas une « cause » politique et sociale majeure ?
Rony Akrich