Israël : l’être souverain irréductible! Par Rony Akrich

by Rony Akrich
Israël : l’être souverain irréductible! Par Rony Akrich

L’existence d’Israël ne relève pas du champ de la diplomatie traditionnelle. Elle ne figure pas dans les dossiers poussiéreux des chancelleries occidentales, elle n’est ni un « conflit territorial » ni un « problème de frontières » à négocier. Elle est d’une autre nature. Israël est un événement ontologique: l’irruption brutale de la vie hébraïque dans l’histoire des nations, la résurrection d’un peuple que l’on croyait enseveli sous les ruines des empires et les cendres des bûchers. Sa seule existence constitue déjà un verdict contre ses ennemis: Israël est, et par là-même, ceux qui ont voulu l’effacer sont jugés.

La question politique touche à l’essence même de l’homme depuis l’aube de son histoire. Aristote l’a exprimé : « L’homme est, par nature, un animal politique ; il réalise sa nature au sein d’une communauté autonome. » Mais bien avant la Grèce, le peuple hébreu avait inscrit cette vérité dans sa chair. Moïse, libérant les Hébreux d’Égypte, reçut au Sinaï une loi destinée non à des individus errants, mais à une nation appelée à incarner un ordre souverain sur sa terre. La vocation d’Israël n’est pas seulement religieuse : elle est nationale, historique, existentielle.

La Torah elle-même n’a de pleine consistance que dans le cadre politique de la souveraineté. Comme le soulignait Maïmonide, la Torah existe véritablement sur la terre d’Israël sous autorité hébraïque. Sans souveraineté, le peuple Hebreu devient une anomalie historique : victime perpétuelle dépendant du bon vouloir des puissants. L’exil a réduit l’homme hébreu à la supplique, au commentaire, à la survie intellectuelle, a une identite partielle, celle du juif. Mais le retour de la souveraineté restaure sa qualité de sujet. Selon Spinoza, la loi n’est que l’expression de la potentia agendi, la faculté d’agir. Israël est précisément cela: la réactivation de la capacité d’agir d’un peuple trop longtemps privé de cette faculté par les ghettos, les bûchers et les massacres.

Or, c’est ce retour à l’histoire qui fait hurler ses adversaires. Car l’homme Hébreu debout, maître de son destin, armé pour défendre sa vie, représente une rupture insupportable pour ceux qui l’ont toujours imaginé mendiant et courbé. Ceux qui se prétendent aujourd’hui « défenseurs des droits de l’homme », « progressistes », « antisionistes critiques » ou « alliés des peuples opprimés » ne sont que les héritiers grimés des bourreaux d’hier. Leur prétendu antisionisme n’est qu’une forme contemporaine et raffinée de l’antisémitisme ancestral. Hier ils brûlaient le Juif ; aujourd’hui, ils vomissent l’Hébreu libre, car il ne les flatte pas de sa faiblesse et ne leur doit rien.

Le retour de l’Hébreu est insupportable à cette gauche occidentale qui, au nom d’un anticolonialisme dévoyé, s’est livrée corps et âme aux forces obscures de l’islamisme. D’un côté, les théocrates de Téhéran et leurs supplétifs pour qui le pouvoir hébraïque est un sacrilège cosmique ; de l’autre, les intellectuels serviles des universités occidentales qui, dans un nihilisme moral pathétique, se sont prosternés devant les prêcheurs de mort et les partisans de la charia. C’est l’alliance sordide entre l’impulsion totalitaire et le ressentiment des faibles que Nietzsche avait mis à nu: sous le masque de la vertu égalitaire, se dissimule la haine de la vie qui s’affirme.

Hegel l’avait saisi: haïr l’autre, c’est lui refuser son autonomie. Levinas, à son tour, nous enseigne que seule une subjectivité souveraine peut assumer la responsabilité de l’autre. Ainsi, refuser la souveraineté hébraïque revient à nier la possibilité même de l’éthique. Car l’enjeu dépasse Israël seul: c’est le refus de voir l’homme, debout, maître de son existence, digne de son humanité. Israël n’est pas qu’une révolution géopolitique ; il est une révolution anthropologique. Là où l’histoire voulait voir des ghettos, des ruines et des larmes, Israël a dressé des villes, des champs, des écoles et des armées. Là où l’on attendait des plaintes, nous avons élevé des enfants fiers, des combattants prêts à préserver la vie.

Je rejette avec mépris leurs simagrées morales, leurs litanies hypocrites sur l’occupation, l’apartheid et les droits de l’homme, qui ne sont que des incantations hypocrites masquant leur propre décrépitude morale. Ils ont pourri dans la délectation morbide de la culpabilité, dans la servilité pathologique, cédant face au totalitarisme islamique qu’ils caressent de leurs mots véreux. Leur haine n’est qu’une supplique désespérée d’impuissants cherchant à entraîner Israël dans leur chute.

Mais nous ne tomberons pas avec eux. Camus l’a dit : « Je me révolte, donc nous existons. » Notre révolte est notre fidélité à la vie. Nous nous dressons. Nous construisons. Nous protégeons. Nous transmettons. Nous survivons parce que nous agissons.

Tous ceux qui ont tenté de nous anéantir sont tombés : l’Égypte pharaonique, Babylone, Rome, l’Espagne inquisitoriale, l’Europe nazie, l’URSS antisémite, tous réduits en poussière. Le peuple hébreu est toujours là. Israël est debout, et sa souveraineté est irréversible. Elle est le dernier rétablissement du droit contre les crimes de l’histoire.

Que leur haine les étouffe. Qu’ils suffoquent de leur échec à nous faire disparaître. Qu’ils vomissent leur venin. Nous ne serons plus jamais des réfugiés. Nous ne demanderons jamais pardon d’exister. Nous nous perpétuerons. Nous combattrons. Nous vaincrons. La Terre d’Israël est notre héritage depuis des millénaires : elle sera à jamais notre foyer vivant, non notre sépulcre. L’éternité d’Israël ne se démentira pas. (I Samuel 15, 29)

Related Videos