Josué est alors bien distingué de Caleb. Sa place, son rôle, son rang, sont différents. Caleb en éprouve-t-il quelque jalousie, quelque ombrage? Pas du tout. Il sait bien que «l’Éternel éleva Josué aux yeux de tout Israël» et il le respecte et le craint «comme ils avaient craint Moïse, tous les jours de sa vie» (Josué 4: 14).
Caleb s’avance vers Josué. Il y a déjà cinq ans que le peuple est entré en Canaan. De nombreuses expériences ont été faites. Des combats inoubliables ont eu lieu, Jéricho, Hatsor, la victoire sur les cinq rois à Makkéda, mais aussi la défaite terrible d’Aï, et la tromperie des Gabaonites. Josué doit répartir par le sort le pays en héritage à Israël (Josué 13: 6) et Caleb intervient pour lui rappeler ce que l’Éternel lui a promis: Hébron et la montagne des Anakim. Il évoque à cette occasion sa vigueur: «Je suis encore aujourd’hui fort comme le jour où Moïse m’envoya; telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et pour entrer» (Josué 14: 11). Josué agit «selon le commandement de l’Éternel» et donne Kiriath-Arba ou Hébron à Caleb