La crainte, jointe à l’ignorance et à une situation défavorable, fait naître la superstition au sens strict, et l’espoir, joint à la même ignorance et à une situation meilleure, fait naître l’enthousiasme, si l’on en croit le très bel essai « Superstition et enthousiasme » (1741). Mais l’une et l’autre passion vont de pair le plus souvent: il n’est question que de tonalité dominante pour distinguer d’après cette dualité les formes que prend le phénomène religieux.