La naissance du peuple d’Israël est un accouchement difficile, on ne doit pas seulement aider mais aussi provoquer l’extraction du bébé.
Dieu lui-même intervient dans l’histoire égyptienne, arrachant les hébreux au cordon asphyxiant d’une vie et d’une culture stériles.
Ce peuple est né sur une terre étrangère, vivant et évoluant auprès d’une nation qui lui est totalement différente, cela n’empêchera, d’ailleurs pas, un grand nombre de juifs à se fondre et à disparaître au creuset de cette civilisation hégémonique.
La naissance est toujours un moment pénible où seule l’apparition du nouveau né résout et console nos doutes et interrogations.
Les épreuves traversent nos existences et engendrent des individus surpassés, elles ne sont pas là pour témoigner de la quantité de foi en Dieu mais plutôt mesurer nos capacités à révéler notre être profond.
C’est en acceptant de se confronter aux exigences de son destin que l’homme comme le peuple pourra dévoiler sa véritable nature potentielle.
Nous pouvons comparer cela aux différentes maladies infantiles dont le but est non seulement d’immuniser l’enfant physiquement mais aussi de lui permettre de construire sa personnalité, face à certaines situations plus difficiles.
L’Éternel génère ces difficultés indispensables à la prochaine et nouvelle dimension de l’histoire d’Israël, nul besoin de s’en effrayer ni d’en nier l’importance mais d’y puiser les ressources nécessaires aux lendemains plus enchanteurs.
Nous devons assumer ces épreuves de vie car si jamais il nous venait a l’idée de nous refuser à elles, les conséquences en seraient plus terribles et les douleurs plus atroces.
Nos crises, inhérentes à notre renaissance, traversent les mêmes étapes du développement de l’homme lorsque celui-ci naît et doit grandir.
Les événements ne façonnent pas sa personnalité, seules ses réactions et sa résolution à décliner les verbes de son histoire bâtiront son être en devenir.
Bien après la sortie du pays d’Egypte, la naissance du peuple d’Israël se poursuit et exige de lui l’abandon des mauvaises habitudes prises durant les années d’exil et d’oppression.
Dès les premières difficultés les hébreux se plaignent et regrettent les « splendeurs » d’antan, ne se mesurant aucunement et perpétuant leur nature d’esclave acquise malgré eux durant 210 ans.
Un seul parmi les enfants d’Israël avait osé lever la main sur un égyptien, son nom est Moshé mais lui contrairement à ses frères avait grandi dans les couloirs du pouvoir où lui furent inculqués le courage et la dignité.
Lorsque la possibilité est donnée à l’individu d’œuvrer pour le peuple comme pour lui même et qu’il esquive cette responsabilité, c’est là un manquement grave.
Il n’y a pas ici de contradiction entre le libre arbitre de l’homme et la direction de l’histoire voulue par le Créateur, celle-ci se réalisera en bien ou en mal, d’une manière ou d’une autre.
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