Les v. 1 à 5 de ce chapitre décrivent l’état moral d’Israël et les v. 6 à 15 la situation de la pretrise. L’état moral d’Éphraïm, le prophète Osée l’avait sous les yeux : Partout « exécration, et mensonge, et meurtre, et vol, et adultère ; la violence déborde et le sang touche le sang ». Le deuil couvre le pays ; le jugement de Dieu, obligé d’assister à ces abominations, s’étend des hommes à toute la création animale sur la terre d’Israël. Plus rien ne correspond aux pensées de Dieu ; c’est le contre-pied absolu de la restauration décrite au chap. 2. Lorsque le coeur abandonne Dieu, l’amour et la vérité, traits du caractère divin, disparaissent immédiatement pour être remplacés par les fruits du coeur naturel de l’homme, la violence, la corruption et le mensonge. C’étaient les traits de la famille de Caïn qui avaient nécessité le jugement de Dieu par le déluge sur le monde d’alors, comme ils nécessitent ici la sentence de mort prononcée sur le pays et sur tous les êtres vivants qui l’habitent (v. 3).