Comme nous l’explique Na’hmanide, le fait d’habiter notre terre est un devoir qui repose sur un commandement impératif, de la même manière qu’il nous est ordonné de manger cachère, ou de respecter le shabbat. Pour justifier l’importance de cette prescription, Ramban nous rappelle le châtiment qui frappa la génération des explorateurs pour avoir propagé la médisance sur notre terre.
L’acte de prise de possession d’un territoire est le fondement de l’etat moderne, nous n’aimons pas les guerres, et nous aspirons tous à l’idéal messianique, selon lequel « un peuple ne portera pas le glaive contre un autre peuple ». Cela ne signifie aucunement que nous devions nous comporter comme un troupeau d’agneaux dans un monde de loups, au contraire, face à ceux qui souhaitent notre destruction, nous devons nous conduire comme le lion de Yéhouda.
Nous ne sommes en rien xénophobes, nous n’avons aucune inimitié contre les minorités et nous ne devons commettre aucune offense. Nul ne sera chassé d’Israël, à condition toutefois de ne point arborer l’idolâtrie d’une part, car cela pourrait provoquer en notre sein une grave atteinte morale, et d’autre part accepter la souveraineté du peuple Hébreu sur la terre d’Israël.
Cette dernière est nôtre au nom de la Bible, de l’Histoire et de la Morale, et nous ne pouvons renoncer à sa plus petite parcelle. Parallèlement, elle n’est en rien notre propriété privée, car elle appartient à toutes les générations futures du peuple juif, comme elle a appartenu à nos ancêtres, nul n’a le droit moral de disposer de ce bien collectif comme d’une propriété privée.
Il appartient à chacun de nous de rappeler sans cesse à nos dirigeants que cette terre est la parcelle d’éternité grâce à laquelle le peuple juif existe encore, sur les bûchers de l’Inquisition et dans les chambres à gaz d’Auschwitz, nous dirigions nos prières vers Jérusalem et vers la terre d’Israël.
Nous savions que toutes les promesses de nos prophètes se réaliseraient finalement. De même que les prophéties concernant le retour du peuple juif à sa Terre et le refleurissement du désert s’accomplissent sous nos yeux, nous sommes convaincus que plus personne n’entravera le processus de délivrance dont nous sommes les heureux témoins.
Les localités juives installées en Yéhouda, Shomron sont parfaitement légitimes. Avant la Création de l’Etat d’Israël, le haut commissaire anglais avait dit au Rav Kook : Comment pouvez vous soutenir l’Alya illégale vers la terre d’Israël ? Et le Rav Kook lui avait répondu: Ce n’est pas l’Alya qui est illégale, c’est vous qui êtes dans l’illégalité en réduisant la présence et la souveraineté juive de ces régions.
La démarche visant à échanger la paix contre des territoires part sans doute d’une bonne intention, mais cela ne suffit pas, car indépendamment du fait qu’elle constitue une trahison historique, elle risque d’être interprétée comme un signe de capitulation et de faiblesse par nos adversaires. Lorsque l’homme vit dans un état de guerre permanent, il doit avant tout s’armer de courage et de détermination; cette détermination prenant souche aux sources de l’être Hébreu.
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