Les cieux opaques, un temps froid et humide, un air glacial, je préfère rester chez moi bien au chaud, cette période de l’année déprime mon insouciance. Très vite je fus de nouveau plongé dans un profond sommeil où le rêve s’introduit…
Il était une fois un peuple nourrissant un esprit revanchard. La justice se rendait en son nom, mais jamais il n’était consulté, une absolue injustice suivie d’inversions des valeurs et des vertus nationales.
Une institution obsédée par le statut de “coupable” alors même que la personne n’avait jamais été arrêtée arme à la main ou prise en flagrant délit, donc plus qu’une condamnation, le peuple réclamait justice…
Chaque jour, toutes ces nouvelles les rendaient malades. Et ceux qui dénonçaient ces procédés, comble de la disgrâce, étaient alors accusés de complotisme et d’ostracisme, les tenants de la ‘désinformation continue’ les condamnaient jour et nuit, et les jugeaient nauséabonds et nocifs… La vomissure idéologique avait d’abord figé les masses populaires, puis l’ampleur des violences quotidiennes, en tous genres, verbales d’abord puis physiques et plus diaboliques que jamais, avait enfin sorti le peuple, majoritaire, de ses gonds, c’est à dire de son sommeil et de son enfermement.
Alors ils se préparèrent à la rébellion, contre l’injustice flagrante causée au contrat national et identitaire déchiré par une cinquième colonne, corrompue, collaborant avec l’ennemi déclaré et emplie d’une « haine de soi » probante ! je les pensais différents, peut-être de ces khazars devenus Juifs, si éloignés de la sagesse et de l’ingénuité orientale.
L’insécurité était partout, les monstres assoiffés de sang du petit peuple couraient librement vers leurs prochaines victimes, ils devaient éliminer tous les concepts et toutes les notions historiques, culturelles, religieuses et identitaires. La plèbe, édentée, esclave des temps nouveaux, baignée de progrès illusoires et de vastes mystifications idéologiques, les sans noms se réunissaient en assemblée populaire.
D’une seule voix pleine de terreur, le cri de la nation retentit enfin en l’honneur de son beau et bon pays. Elle hissa le drapeau de la liberté pour le peuple, en tant que leader, en tant que timonier, en tant que “vox populi”, elle exigea un vrai verdict pour les coupables, une sommation et non une expression timide faite aux gouvernants d’entendre les décisions de l’Assemblée populaire.
La révolution était bien là, et le soulèvement d’un peuple s’accompagne toujours de violences. Elle a été évitée de justesse au dernier moment, au milieu d’une puanteur écœurante, trompeuse et grotesque, grâce à la détermination de quelques grands, philosophes, hommes politiques et professeurs, hommes de valeur !
Des gens, des femmes et des enfants sont venus de toute la société et se sont rassemblés autour de ce projet d’État avec une identité Hébraïque et démocratique pour nous tous. L’entité Israël a été retrouvée et finalement rendue à son peuple qui jusqu’alors vivait son état victime et gardait le silence à contre cœur. Il avait fallu de nombreuses années pour rétablir l’ordre, rétablir la paix et la confiance dans le pays.
Mais ils avaient réussi grâce à la détermination et au courage politique. La société apaisée d’aujourd’hui offrait de belles opportunités de moments de vie, libres et partagés dans un admirable esprit de convivialité. L’insécurité civile et politique était désormais très marginale et le système pénitentiaire remplissait parfaitement son rôle, du moins son objectif principal d’assurer la sécurité de la population juive et non juive, en refusant la liberté aux personnes violentes, coupables de crimes, d’agressions ou abus grave. (Complots, déstabilisation des pouvoirs, intelligence avec l’ennemi).
Les sanctions ont toutes été pleinement appliquées et se sont avérées assez dissuasives pour la grande majorité des contrevenants.
Ainsi, petit à petit, les relations sociales se sont affranchies, l’éducation nationale a pu remplir son rôle civique et l’éducation de la population devenir riche et diversifiée… La prévention a été très importante et a permis d’intervenir dès les premiers besoins de soutien ou soins, afin que chacun puisse trouver sa place et son rôle dans notre paisible Etat d’Israël
Soudain, mon réveil sonna et je m’éveillai !
J’ouvris les yeux, le réel, peu à peu refaisait surface, je me levais avec un sentiment inaccoutumé. La gorge serrée, l’amertume sur mon palais, une idée obsessive hantait mes pensées matinales, des sentiments d’angoisse et d’hostilité m’envahissaient. Aujourd’hui, je le savais et le comprenais, sera un nouveau jour de misère et de violence pour Israël, il me faudra encore attendre et espérer que mon rêve se réalise, qu’il fût prémonitoire. Bonne journée à vous tous et toutes !! let it be…
Par Rony Akrich