Qu’est-ce qui était dans l’esprit de ces femmes qui avaient connu l’affliction au-delà de ce que l’être humain peut supporter ? Qu’est-ce qui était dans leurs cœurs meurtris par l’angoisse ? Qu’est-ce qu’elles serrèrent contre leurs corps usés, fatigués et torturés en quittant l’Égypte ? Des tambourins.
Des instruments avec lesquels elles chanteraient et loueraient leur D.ieu pour le miracle qui se produirait assurément un jour.
Du fond de leur misère, ces femmes ne perdirent pas de vue leur idéal. Portant le deuil de leurs enfants massacrés avec leur sensibilité féminine plus douloureusement encore que leurs maris, les femmes trouvèrent la force de ne pas perdre espoir.
Ces femmes éveillèrent en elles-mêmes le meri, l’esprit rebelle de Myriam. Elles se rebellèrent contre la dépression qui aurait dû découler naturellement d’un tel malheur. Elles se rebellèrent contre l’apathie et contre le découragement. Dans leur agonie, les femmes préparèrent des tambourins. Elles attisèrent la flamme de l’espoir au fond de leurs âmes jusqu’à ce qu’elle devienne le feu dévorant et inextinguible de la foi…..