Quand je ferme les yeux la nuit, je me vois, parfois, encore en train de ramasser les plaques d’identité de mes soldats, devenus froids. Je me revois soutenir Avi, mon cher Avi, mon ami d’enfance, qui se meurt dans mes bras au milieu de la mitraille. Je vois encore son sang éclabousser mon uniforme alors qu’il respire pour la dernière fois, ses yeux greffés sur les miens.
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