Loin de parler d’un âge révolu et oublié depuis longtemps, les lois du sacrifice nous disent trois choses aussi importantes maintenant qu’alors: premièrement, la violence fait toujours partie de la nature humaine, jamais plus dangereuse que combinée à une éthique de vengeance; deuxièmement, plutôt que de nier son existence, nous devons trouver des moyens de la réorienter afin qu’elle ne réclame pas encore plus de sacrifices humains; troisièmement, que la seule alternative ultime aux sacrifices, animaux ou humains, est la première proposée il y a des millénaires par les prophètes de l’ancien Israël.
Personne ne l’a énoncé mieux que le prophète Amos:
Faites-moi grâce du bruit de vos cantiques, que je n’entende plus le son de vos luths! 24 Mais que le bon droit jaillisse comme l’eau, la justice comme un torrent qui ne tarit point! (Amos 5: 23-24)