La violence récurrente, vis à vis des femmes et des filles, implique la violence physique, les mauvais traitements, ainsi que les abus sexuels, psychologiques et économiques.
On peut certifier que si la violence « sexiste » s’amplifie, c’est aussi conséquent du maintien de leur statut social et sociétal. Deux des formes les plus courantes de sévices, à leur égard, sont celles faites par leurs partenaires intimes et les activités sexuelles forcées qui se produisent durant l’enfance, l’adolescence ou la vie adulte. La brutalité pratiquée par ce partenaire intime, appelée également violence conjugale, maltraitance ou agression contre la femme, est quasiment toujours suivie de violence psychologique et, très souvent, de rapports sexuels forcés. La plupart des femmes opprimées par leur conjoint endurent des agressions. En fait, ces relations effroyables se développent, couramment, dans un climat de peur, voire de terreur.
L’agression est mutante, car elle est influencée par des périodes, des endroits, des événements et des faits très différents. Il existe une violence consentie, mais condamnée, car celle-ci existe depuis toujours, sous des formes différentes, de plus en plus complexes et, à la fois, plus fragmentées, articulées.
Le mouvement féministe, du début de la seconde moitié du siècle dernier, fut remarquable dans son réquisitoire au vu et au su des cas de violence à l’égard des femmes, il mit en lumière une réalité jusqu’alors évoquée dans la seule sphère privée. Ce qui n’empêcha guère les sévices conjugaux de se poursuivre avec leurs drames, sans que nul ne se mobilise ou ne s’exprime sur le sujet.
Jusque-là, personne ne s’était levé ni même déclaré manifestement ! À quoi bon ?
Tous se sentaient soutenus par d’antiques conditions sociales misogynes et phallocrates, élevées au rang de lois immuables.
La violence sexiste fut dénoncée par les groupes féministes de pays occidentaux qui accusèrent les personnes portant atteinte à la dignité des femmes par cette violence. À la suite de cette dénonciation sur la place publique, ils furent rejoints par d’autres acteurs, tels que des associations de défense des droits de l’homme et des organisations internationales, qui étudient et tentent de contribuer à réduire le problème.
Afin de saisir l’appellation de ‘violence de genre’, il nous faut appréhender la propriété sociale des attributs masculins et féminins. La majorité de leurs caractères respectifs sont une conséquence des différentes constructions culturelles. Ce sont des produits de la société et tous ne proviennent pas, nécessairement, de leur nature innée.
La colère machiste est exercée par les hommes contre les femmes, le genre de l’agresseur et celui de la victime sont intimement liés à l’analyse de cette violence.
Ainsi, et malheureusement, les femmes sont concernées au premier plan du simple fait qu’elles sont des femmes, c’est-à-dire que ce sont les hommes qui procèdent de façon violente afin de mieux préserver leur tutelle et leur ascendance sur elles. Ces attitudes et ces postures malsaines sont socialement plus appréciées, précieuses même, chez notre troglodyte masculin. La bête ne supportent point les pleurs, l’émotivité, la crainte, la sensibilité, il les méprise, seule la force, le courage, la froideur trouvent grâce à ses yeux furibonds.
Dans toutes les cultures du monde, les femmes vivent dans des conditions socialement inégales par rapport aux hommes, ces disparités présentent nombre de signes avant-coureurs et, tout autant, d’effets secondaires différents.
La violence profane la santé individuelle et familiale des femmes, celles qui souffrent à jamais d’une relation outrancière et s’abiment dans leur propre santé (physique et mentale), et affecte ainsi la santé de toute une famille.
Cette agression conjugale est un état de fait auquel de nombreuses femmes sont soumises, elle prend ses sources, en général, auprès des membres de la famille, que l’assaillant partage le même domicile ou non.
Les sévices mêlent les violations, les abus physiques, psychologiques et économiques et parfois aboutissent à la mort de la femme victime de violence.
La torture coutumière, psychologique, sexuelle ou physique, nait parmi les êtres sentimentalement attachées, telles que le mari et la femme, les adultes contre les mineurs ou la maltraitance des personnes âgées au sein d’une famille.
L’exaction se définit par un ensemble de comportements qui entrainent délibérément des coups physiques, de la douleur ou des meurtrissures sur une autre personne. Il s’agit donc d’actes criminels allant des gifles assassines aux blessures tragiques pouvant entraîner la mort.
La violence se manifeste, non seulement, corporellement mais, aussi, par toutes les formes dans lesquelles la dignité humaine individuelle des personnes se trouve asservie et enchaînée, invivable ou violée.
De ce fait, la raison s’octroie le droit et le devoir d’affirmer que l’agressivité, au sein du couple, est un acte opposé à l’amour, la tendresse, la compassion, un non-recevoir de la femme et de sa féminité.
La violence conjugale, la violence de genre et la violence à l’égard des femmes sont des notions usitées pour dénommer un seul et même problème dramatique. Les agressions se produisent dans des espaces privés, ou publics. Fréquemment, les femmes sont intimement compromises avec leurs agresseurs et, économiquement, dépendantes d’eux. Cette violence de partenaires intimes se produit dans tous les pays, indépendamment du groupe social, économique, religieux ou culturel. L’agression des maris, ou des partenaires intimes, est perpétrée contre le « sexe faible ».
Le Talmud, dans le traité de Gittin page 6b, dit:
« Le Rabbin Yehuda déclara au nom de Rav: Si un homme inspire une crainte exagérée à sa famille (terrorise sa maison, frappe sa maison), il commettra finalement trois péchés: l’inceste, le meurtre et la profanation de Shabbat. »
Le propos est ici très intéressant et nécessite quelques explications permettant de mieux apprécier son essentialité. Les Sages juifs enseignent qu’il y a trois situations dans lesquelles il vaut mieux mourir que se soumettre à une personne te condamnant à « Fais-le ou je te tue: si l’on te demande un acte incestueux, l’assassinat d’une personne, ou une action idolâtre. Offre ta vie et jamais n’accomplis une telle abomination, c’est si odieux et débauché.
Rav, cité par le Rav Yehuda, affirme que la violence familiale est si monstrueuse, cruelle et barbare, que son auteur est égal ou équivalent à celui qui viole les trois péchés capitaux du Judaïsme: le meurtre, l’idolâtrie et l’inceste.
En fin de compte, la violence conjugale conduit à la ruine des relations, à la destruction de la société et à l’affirmation qu’il n’existe ni règles ni valeurs.
A la lumière de cette ‘Hagada talmudique’ agissons de deux manières. Tout d’abord, réécrivons ces propos à travers une approche positive! L’individu qui affectionne son couple, l’honore et le respecte, se conduira et l’inspirera au mieux et au meilleur de leur relation personnelle, de leur amour de leur humanité et de l’amour du Divin.
Chaque-un possède le pouvoir de faire de sa vie un enfer ou un paradis : comment se comporter, comment parler, comment écouter, comment s’attacher.
Nous offrir un élan vital est si puissant, il inspire grandement les êtres que nous serons pour le reste de nos vies.
Ensuite et étant donné le pouvoir que la violence exerce sur le quotidien familial de l’homme, tous ceux qui, dans un moment éclair, le comprennent, doivent demander de l’aide. Trop de dénouements tragiques ont été écrits parce que les gens ont entériné et accepté leur situation plutôt que de chercher une assistance, des conseils et du soutien.
Reconquérir son amour propre, ne plus accepter l’inconcevable, maudire le mal et le renvoyer en enfer, car la ‘Femme’ restera à jamais le seul devenir de l’homme. (homme, sans majuscule).
Rony Akrich