L’homme estime durant toute son existence n’être qu’un corps, dans certaines circonstances il remarque qu’il est esprit, mais en définitive il ne découvre qu’il est une âme qu’au moment de son décès.
En vrai, la nature tripartite de l’homme engage trois polarités distinctes.
La première a misé ses valeurs sur le corps et en conséquence, elle s’est bâti une histoire matérielle qui abandonne l’esprit et l’âme.
La seconde a parié ses valeurs sur l’esprit, elle place sur un plan élevé la valeur de la culture, du savoir, de la réflexion et les œuvres de l’intelligence. Elle peut délaisser l’attention portée au corps et n’avoir que fort peu de souci de l’âme, auquel cas elle devient un être purement cérébral. Nous connaissons bien en Occident ce type humain qui a souvent les faveurs de nos médias.
La troisième s’est totalement dirigée vers l’âme, elle peut aisément se détourner des tentations qui se rapportent au corps et à la culture de l’esprit. Elle évolue en ce cas vers un ascétisme religieux brûlant du désir de trouver D.ieu.
Cette triple polarité matérialise son exigence dans l’élaboration des valeurs d’une époque. La postmodernité en Occident est très nettement une civilisation du premier type. La modernité s’est affirmée dans des valeurs du second type. La religion est encore très largement marquée par un comportement du troisième type, presque jusqu’à la caricature.