Le 33eme jour de l’Omer, en l’an 1798, Rabbi Nahman prit la route d’Eretz d’Israël, il savait pertinemment qu’il s’en allait au devant de difficultés et d’épreuves innombrables.
Voici pourtant ce qu’il déclara a ses élèves au moment de les quittés : « pleinement conscient des dangers qui me guette aux détours des chemins vers la terre sainte, je suis tout autant prêt à me sacrifier et à souffrir dans ce seul but. »
5 mois plus tard il mettait, enfin, le pied sur cette terre dont il espérait tant, terre qu’il avait adulée, choyée et tellement rêvée.
Chacun de ses quatre premiers pas lui donnait l’impression si réelle que son âme s’élevait tandis que son corps se purifiait. Il se mit alors à chanter avec joie et enthousiasme les psaumes de David, remerciant l’Eternel de vivre de tels instants.
Les mois passés en Eretz Israël marqueront l’esprit de Rabbi Nahman pour le restant de ces jours, plus rien dans son enseignement ne sera comme avant.
A partir de cet instant, sa seule et unique direction, orientation sera vers la terre d’Israël, ses pensées seront les fruits de la sainteté du pays promis d’où l’entendement et l’esprit de l’homme furent originaires.
Depuis les rochers de Galilée il emporte, avec lui, les étincelles de la sainteté, les secrets de la Kabale et la passion des sages de Safed pour le Messie.
il prenait ainsi souche aux sources de ce terroir et plus jamais il ne s’allaiterait à un autre sein, la terre d’Israël venait de pénétrer chacun des membres de son corps qu’elle faisait vibrer de plénitude.
L’idée que la chair, le corps puisse se réjouir, trouve chez Rabbi Nahman un écho tout particulier ; en effet jusqu’à son voyage en terre sainte il entrevoyait Eretz Israël comme un concept de sainteté supérieur et non comme une réalité immanente.
C’est au moment ou ses jambes foulent le sol d’Israël qu’il appréhende la matière de la terre et comprend que celle-ci est également source de sainteté.
C’est en Terre d’Israël que le message de Rabbi Na’hman se fait le mieux entendre !
C’est en Israël que l’on peut être baigné par les auras de Sainteté, qui sont les « Halos d’émanation de la Sagesse Divine.
Lorsque Rabbi Na’hman enseigna: » Il est impossible, pour celui qui veut être un véritable juif, de le devenir sans la Sainteté de la Terre d’Israël » ; Rabbi Nathan lui demanda de quel concept il s’agissait. Il lui répondit : « Tout simplement ! Je veux parler de cette Terre d’Israël avec ses maisons et ses pierres ! »
Mais on ne peut atteindre la véritable dimension d’Erets-Israël que par l’intermédiaire de souffrances : ce sont les mécréants qui propagent des diffamations sur la Terre d’Israël et empêchent ainsi d’y monter par leurs découragements !
On pourra vaincre ces souffrances par la Torah que l’on apprend du Tsadik, lorsqu’on se rapproche de lui.
Et on doit implorer D. bénit soit-Il de ressentir un désir ardent et des languissements pour la Terre d’Israël, jusqu’à mériter de s’y rendre.