Nous ne cesserons de clamer et de réitérer le droit inaliénable du peuple juif à cette Terre, Israël est notre pays qui nous fut octroyé à tout jamais par l’éternel D’… d’Israël lors de l’alliance avec Abraham au lieu-dit « Elone Mamre »! La Terre d’Israël nous appartient et nous désirons la retrouver! Quelques années après la Première Guerre mondiale eu lieu à Jérusalem une commémoration marquant la fin de ce sanglant conflit, cela se passait le 2 novembre 1924 en la grande synagogue de Rabbi Yehouda Hahassid.
Le Rav Kook, qui était à l’époque le Grand-Rabbin de la ville sainte, devait s’exprimer devant les grandes personnalités de l’implantation juive en Eretz Israël et du mandat britannique. Mais au moment où il allait prendre la parole, des salves de canon annoncèrent deux minutes de silence à la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur. Puis le Rav Kook s’adressa aux officiels présents et leur dit: «Nous autres juifs, sommes silencieux depuis bien plus que deux minutes! En effet, cela fait deux mille ans que nous vivons dans le silence! On nous a pris notre pays et nous avons observé le silence … On nous a opprimés et assassinés, et nous avons souffert en silence …
Nous sommes le peuple le plus silencieux de la terre, et c’est parce que les nations du monde utilisent à mauvais escient notre silence, que le sang juif a ainsi coulé pendant la ‘Grande Guerre’. Aujourd’hui, cette époque doit être révolue et nous exigeons, face au monde entier, que l’on nous rende notre pays!» Nous revendiquons au monde arabe, qui s’étend au Moyen Orient sur plus de vingt Etats, qu’il nous rende notre terroir dans ses frontières bibliques, historiques et morales! Neville Chamberlain, le Premier ministre britannique à la veille de la Seconde Guerre mondiale avait certainement de justes desseins lorsqu’il accepta de parapher le traité de Munich et de permettre ainsi de tragiques concessions à Hitler: en fait, il n’aspirait qu’à éviter une guerre mondiale. Sur un célèbre cliché, on le voit descendre d’avion et brandir le traité signé avec le dictateur nazi tout en s’exclamant: «Je vous amène la paix!».
Ce à quoi Winston Churchill, beaucoup plus lucide, répondit en faisant un jeu de mots sur les consonances anglaises: «Vous ne nous avez amené qu’un bout de papier! ». Hitler ne respectera en rien ce traité de paix, il n’aura de cesse que d’accentuer ses défis provocateurs tout en se livrant à de nouvelles conquêtes et, chaque fois, face à cela, Chamberlain récidivait: «C’est le prix de la paix!». L’humanité se sacrifia à cause d’une paix illusoire et subit en retour la guerre la plus dramatique, la plus meurtrière de l’histoire: soixante millions de personnes, dont six millions de nos frères disparus dans les chambres à gaz et ratifiant de leur vie le prix de l’incrédulité, de l’inconséquence et de la bêtise humaine inhérentes aux nations et à leurs dirigeants. L’Etat hébreu ne fait que s’affaiblir en concédant. Chaque concession israélienne au nom de «la paix» a, jusqu’à ce jour, été inévitablement perçue comme un succès éclatant pour les intégristes et elle n’a en rien servi la paix. Les barbares méconnaissent le prix de telles concessions, ils n’y voient juste que faiblesse et inconsistance.
Leurs lâches complices, d’un autre côté, y voient un assentiment à leur veulerie et à leur complicité légendaire. Cessons avant tout d’être naïfs! Certes, ce jour arrivera où l’illustre prophétie d’Isaïe sur le loup et l’agneau s’accomplira, mais en prévoyance de ce dernier, l’agneau doit rester prudent! Nous ne sommes pas un peuple belliqueux, et aspirons de toute notre âme à la paix. Ce n’est pas un hasard si notre armée porte le nom de «Tsahal», l’armée de Défense d’Israël, et non un quelconque nom guerrier. Les reculades israéliennes prévues, si elles devenaient réalité, exprimeraient une infidélité de plus au souvenir des masses juives exilées de leur pays, contre leur volonté. Tout retrait serait un hommage brisé envers ceux et celles qui restent attachés à leur «Matrie», envers ces milliers d’enfants d’Israël animés par un amour incandescent qu’ils expriment trois fois par jour dans la prière et les chants de nostalgie.
A ce propos il est bon de relire cette réaction du comité national juif le 18 mai 1939, face aux décrets anglais en Palestine, elle n’a en rien faibli de son actualité bien que les conjonctures soient différentes: «Votre but est clair, votre politique est claire: de discriminer par force de loi les habitants juifs! De leur interdire de s’installer dans certaines régions du pays et de les limiter à d’autres régions … Notre foi est nourrie par notre nécessité de vivre, qui dépasse le désir de domination des chefs arabes. Notre volonté s’ouvre par des souffrances, les souffrances d’Eretz Israël, des souffrances d’amour. Faites des plans, ils seront fauchés. » La Terre d’Israël et le retour du peuple sur son territoire ancestral tiennent une place, non seulement centrale mais essentielle, pour le monde juif comme pour l’Humanité tout entière.