À ceux qui raillent le livre du Dr Dov Maïmon (la fin des juifs de france?), et qui préfèrent l’autosatisfaction à la lucidité
Qu’on me pardonne, ou pas. Mais je me contrefous de votre indignation feutrée, de votre amour-propre républicain blessé, de vos postures de dignité offensée. Vous crachez sur le thermomètre parce que la fièvre vous fait peur. Vous insultez le messager parce qu’il ose vous dire que la maison brûle.
Le Dr Dov Maïmon, dans son livre, n’a rien fait d’autre qu’un acte de salubrité : regarder la réalité en face. Mais pour vous, c’est déjà trop. Il aurait dû parler de “tensions”. D’“inconforts”. De “défis à relever ensemble”. Mais non. Il a parlé clair. Et vous, vous avez paniqué.
Vous êtes de ceux qui pensent que le pire est de faire du bruit, pas de se faire tuer. Que le vrai danger, c’est de “jeter de l’huile sur le feu”, pas que des enfants juifs soient traqués, que des synagogues soient encerclées, que des drapeaux israéliens soient des motifs d’agression.
Vous voulez rester. C’est votre droit. Mais de grâce, n’humiliez pas ceux qui refusent de sombrer avec vous. Ne condamnez pas ceux qui, à temps, veulent dire la vérité, la dure, la nue. Ne traitez pas de “défaitistes” ceux qui ont simplement cessé de croire à vos prières républicaines.
Parce qu’à force de chanter la Marseillaise pour conjurer la peur, vous avez oublié que l’histoire n’a jamais promis de happy end aux peuples naïfs.
Alors oui, qu’ils s’y perdent, ceux qui préfèrent le confort du mythe à la rigueur de l’analyse. Qu’ils s’étouffent dans leur foi laïque, pendant que d’autres prennent la mer pour ne pas se noyer
Nous n’avons pas besoin d’un consensus mou. Nous avons besoin d’un sursaut. Et si ce sursaut doit commencer par une claque dans vos certitudes, alors tant mieux.