Il est inconcevable qu’une idéologie, une foi religieuse ou un fanatisme politique pousse quelqu’un à agresser physiquement ou à menacer les soldats de l’IDF et les forces de l’ordre israéliennes. Finalement, ces forces protègent notre pays et garantissent la liberté publique. Elles ne servent pas de punching-ball pour les délires et les aspirations irréalisables des groupes extrémistes, que ce soit les hooligans de gauche ou ces jeunes des collines emportés par une frénésie incontrôlable. Je condamne fermement ces actes de violence car ils traversent les tissus de la démocratie, le respect de l’autorité publique et le respect des personnes à la tête de la paix publique. La société, comme Hobbes l’a si brillamment pressenti, n’est organisée que dans la mesure où il existe un pouvoir suprême capable de faire respecter la loi, et, pour reprendre la formule de Weber, l’État détient seul le monopole de l’usage légitime de la violence, pour la protection de tous. Enfreindre ce principe et notre société se désagrégera. C’est pourquoi les attaques contre les forces de sécurité, sous toutes leurs formes, sous n’importe quelle bannière ou slogan, doivent être abordées avec une tolérance zéro, quelles que soient leur origine ou leur cause.
Il n’y a pas de mais, il n’y a pas d’explication, il n’y a pas d’excuse, il n’y a pas d’exception ; contre ceux, contre ceux qui défendent la communauté, un acte de violence est contre la nation elle-même, nous devons le traquer sans relâche et le punir très sévèrement. Mais une telle dureté ne doit pas être confondue avec un manichéisme aveugle. Ne pas céder à la démagogie de la condamnation sélective signifie également réaliser très bien que d’autres actes, comme celui qui est sur le point de se produire, doivent faire l’objet d’une condamnation énergique. Ces actes causent à tort la mort et le tort, que, pour une raison quelconque, on peut reconnaître lorsqu’on les voit, et, aussi, se préparer à comprendre le genre de conditions dans lesquelles il s’est produit, quelles étaient les causes et les connexions menant à l’acte, et que les conditions non seulement entourant son déroulement, mais aussi les motivations qu’il vise, et très, très pratiquement essayer de combattre ces conditions. Car le manichéisme idéologique engendre la haine et l’anarchie. Tolérance zéro pour tous : notre société démocratique et dédiée à la sécurité doit s’en imprégner. Cela appelle une détermination inébranlable face à la violence, quelle qu’en soit la source, mais aussi une exigence d’intelligence pour éviter de tomber dans le piège de la simplification et pour rétablir un véritable débat démocratique dans l’arène publique.