Rony Akrich est un cas dans le monde particulier de l’enseignement juif supérieur. Cet ancien militant trotskiste qui bataillait au sein des « Comités d’actions lycéennes » et des cellules trotskistes (O.c.i) au milieu des années 70, fait tout simplement son Alya en Israël en 1979. Oui, Rony Akrich est un cas car l’atmosphère dans laquelle il vit et grandit à Paris aurait dû le conduire naturellement sur les bancs de l’Assemblée nationale où la célèbre et incomparable verve qu’on lui connaît depuis aurait pu en tancer quelques-uns, je pense notamment à l’extrême droite. Mais après avoir rencontré Marx puis l’avoir abandonné il rencontre le Rav Tsvi Yehouda Kook, le maître du Judaïsme israélien, religieux et sioniste. Il le soignera par ailleurs durant les deux dernières années de sa vie et est-ce ce mérite qui sauvera la vie de Rony quelques années plus tard, en 1995, quand le propre cœur de Rony, celui qu’il consacre à sa passion de l’Hébreu et de l’enseignement, oui ce cœur bégaie puis s’écroulera trois fois en quelques heures. Rony entre-temps, a participé au mouvement « Judaïsme rouge » au sein du parti ouvrier israélien – le Mapam puis il fait la découverte des autres maîtres israéliens, le Rav Aviner, le Rav Tao, le Rav Shilat, puis des maîtres francophones comme le Rav Léon Ashkénazi, Manitou, et André Neher qui vont le conduire à une profonde évolution dans son existence, sa pensée et sa réflexion. Il consacre alors sept années aux études juives. Etonnamment on lui propose de partir convaincre la diaspora francophone via des conférences et autres rencontres afin de faire toucher l’essentialité de l’Alya et de l’identité juive. Son verbe et sa verve feront mouche. D’expérience en expérience, la vie le mène, le malmène aussi mais il est guidé par sa passion inaltérable pour l’enseignement et la transmission de la tradition juive. Ce père de sept enfants qui soigne et réanime le jour à Hadassa, enseigne le soir dans 4 Instituts supérieurs d’études juives, et la nuit, il écrit comme il respire, c’est à dire sans relâche. Il ne cesse de parcourir, de courir les routes d’Israël pour apporter la lumière des textes sacrés mais son cœur à nouveau explose et s’arrête de battre en janvier 2006. Rony, qui conserve un certain sens de l’humour, s’effondre dans son propre service (de réanimation) à l’hôpital Hadassa ; il aurait pu tomber plus mal. Rétabli, conscient que l’éternel lui redonne une chance, il reprend très vite la route pour porter la bonne nouvelle, celle du peuple juif, de la terre d’Israël et de la Torah d’Israël, une trilogie miraculeuse, faire savoir et connaître « cet Hébreu qui se cache dans le juif que nous sommes ». Si le mot n’était pas empreint d’une connotation étrangère, on pourrait parler de Rony Akrich comme d’un missionnaire pourvu d’un don oratoire exceptionnel où transparaissent dans un lyrisme ébouriffant de maîtrise, et fleurant bon la France, toute la poésie et la profondeur de la Bible. Andre Darmon (Israël Magazine)
akrichjr@gmail.com
Face Book: Rony Akrich les passions d’un Hébreu (website éducation)
You Tube: tapez Rony Akrich