La gauche collabora. Les artistes aussi. Et la culture dans son ensemble, cette grande voix supposée éclairer les consciences, choisit trop souvent le silence, le déni, ou l’adhésion honteuse. Face au nazisme, nombreux furent ceux qui, par conformisme, peur ou idéologie, prirent le parti du mal. Ce ne fut pas seulement la compromission d’un camp politique ou d’un courant esthétique : ce fut l’effondrement moral d’un univers de pensée qui, croyant servir l’émancipation, pactisait avec la servitude.
Et cela continue.