Notre peuple doit reconquérir son unité pour que les communautés ethniques minoritaires vivant dans ce pays ne soient pas amenés à paralyser notre devenir. Cette situation très singulière pose un sérieux problème d’éthique politique à tous ceux qui restent soucieux de l’avenir moral et spirituel de l’Etat d’Israël.
Nous n’avons rien contre les minorités ethniques qui composent la population du pays d’Israël, à condition bien sûr, qu’elles ne consacrent pas leur énergie à tenter de nous détruire de l’intérieur.
Il est même possible que ces franges de population aient droit de parole à la Knesset afin de pouvoir exposer les besoins de leur communauté. En revanche, il n’est pas légitime que certains gouvernements de l’Etat juif s’appuient sur ces minorités et leurs représentants au parlement pour conduire les affaires du pays. Il s’agit là d’une anomalie foncière.
Il est vrai que les rabbins ne doivent pas se mêler de politique au sens technique du terme, mais il s’agit là d’une option générale de l’ordre de la philosophie politique mettant en danger la valeur même de l’Etat et du gouvernement.
En effet, créer un Etat juif est une mitsvah de la Torah, à savoir affirmer avec force la souveraineté du peuple juif sur sa terre bien-aimée d’Israël, laquelle n’appartient ni aux Turcs, ni aux Anglais, ni aux Arabes. La présence du peuple juif sur sa terre est une sanctification du Nom de Dieu. C’est une manifestation de la Gloire divine dans le monde ici-bas. Sommes-nous revenus sur cette terre afin de recouvrir, avec fierté, cette illustre histoire d’avant l’exil, ou bien joignons-nous à la rencontre purement accidentelle de personnes issues de plusieurs communautés ethniques qui ont décidé de se partager ou de se disputer ce petit lopin de terre?
La discussion porte sur l’essence de l’Etat d’Israël. Lorsqu’il s’agit de prendre des décisions extrêmement graves concernant l’avenir du pays, et de trancher sur des sujets qui divisent la nation, il faut en appeler au peuple lui-même, comme le soulignait Locke, soutenu sur ce point par Voltaire.
Or, dans le cas du peuple juif, pourrait-il y avoir un sujet plus capital que son retour sur sa terre promise ? Il va sans dire que dans un cas aussi sérieux, nous devons prendre notre destin en main sans laisser des minorités déterminer notre avenir. Nous ne sommes pas dépourvus d’arguments: notre Torah constitue le meilleur garant pour affirmer sans crainte et avec la plus ferme des convictions notre souveraineté sur cette terre.
Afin d’éviter ce danger, notre peuple toutes tendances confondues doit renouer le dialogue entre les différents secteurs de la nation, et favoriser les contacts entre les différents groupes possédant des idées politiques, morales et spirituelles divergentes. C’est le seul moyen de trouver en nous-mêmes suffisamment de force unitaire pour nous auto diriger sans l’aide des communautés ethniques qui ne partagent pas nos objectifs nationaux.
il est grand temps de faire notre examen de conscience et de comprendre que c’est grâce à l’union que nous pourrons maintenir l’essentiel et conserver notre souveraineté sur la terre d’Israël.
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