Le corona n’est pas seulement une crise sanitaire, c’est une crise existentielle.
Un réveil brutal de l’Humanité, un rappel: notre Histoire ne se contente pas de marcher tranquillement vers la perfectibilité humaine. Beaucoup de luttes intestines sont présentes ici: entre l’essentiel et l’inutile, le matériel et le spirituel, la violence et les valeurs de paix. Le virus nous met face à nous-mêmes, à la fragilité de nos institutions, toutes conçues pour alléger notre mortalité et apporter une stabilité à la vulnérabilité humaine.
Maintenant, un peu partout, le décor s’effondre, la peur de la mort révèle des maux qui existaient déjà dans notre société mais sont, dorénavant, plus perceptibles.
Nous avons transformé le monde en un grand centre commercial où nos désirs d’enfants pourris gâtés peuvent être pourvus et satisfaits au meilleur prix. Face à la pénurie, déçus et misérables, nous remarquons tout à coup que nos vies ne sont pas meilleures que celles des êtres-esclaves en Asie. Face à la crise qui nous frappe depuis de nombreux mois, nous découvrons une cruelle réalité pour l’homme et le marché, et peu d’espoir pour retrouver un avenir doré.Chaque peuple, chaque nation sera désormais tenue d’imposer sa souveraineté au premier plan de ses préoccupations commerciales et économiques mais non des moindres au niveau national et identitaire.