Pourquoi ne récitons nous pas le “Hallel” a Pourim?

by Rony Blog

אני פורים-מבדח
Ce cantique est chanté avec allégresse en souvenir des miracles et bienfaits qui nous furent octroyés par l’Eternel D’… d’Israël à différents moments.
 C’est au long cours de notre histoire plusieurs fois millénaire que nombres d’événements  dramatiques verront un dénouement des plus salvateur et des plus prometteur.
 D’où cette question, non des moins pertinente, pour quelle raison ne pas le déclamer.
Aux prières du matin des trois fêtes de soucot, pessah et shavouot  nous avons l’habitude de chanter  un certains nombres de couplets tirés du livre des psaumes.
 L’ensemble de ces textes portent le nom de « hallel » car il s’agit de rendre grâce et louange au Créateur qui nous sauva ou bien nous libéra des affres du désespoir.
Le talmud, dans le traité de méguila page 14 recto rapporte l’enseignement  suivant :
« …si le peuple d’Israël chante un chant de louanges lorsqu’il est délivré de l’esclavage, n’aurait il pas plus de raisons encore de le faire lorsqu’il est sauvé de la mort même ?
 S’il en est ainsi, nous devrions aussi  réciter le hallel à Pourim ?
 Non, dit rabbi Ytshaq, car on ne doit pas le réciter en remerciement de miracles qui ont lieu hors de la terre d’Israël.
 R. Nahman ben Ytshaq objecte : la sortie d’Égypte est un miracle qui eut lieu à l’extérieur, et nous récitons cependant le hallel à pessah.
 On explique : tant qu’Israël n’était pas arrivé sur sa terre, n’importe quelle autre terre lui convenait pour chanter un hymne de louange.
 Depuis qu’ils y sont entrés, ils ne pouvaient louer dans d’autres pays….
Pour le temps d’Assuérus, dirons-nous « serviteurs de l’Éternel alors que nous sommes restés les serviteurs d’Assuérus ?  »
La leçon talmudique nous instruit, ici, du bouleversement miraculeux qui se produisit à pourim ; la communauté juive de diaspora sauvée in extrémis d’un décret d’extermination sans appel.
 L’essentiel restant malgré tout  qu’ils furent, certes, défendus d’une mort certaine mais demeurèrent les objets de leur histoire, c’est-à-dire encore et toujours  les laquais du royaume.
Chanter et louer l’Eternel, lors de la sortie de cette Égypte esclavagiste et concentrationnaire, s’entend tout à fait à ce moment et en ce lieu dit.
 La réalité sera toute différente lorsque le peuple « masculin » achèvera la finalité de cet affranchissement.
 C’est sous le dais nuptial d’une union prophétique avec la terre « féminine » qu’ils se promettront l’un à l’autre sans plus jamais devoir louer autrui.
Contrairement à Pourim, la fête des lumières  entonne les louanges du « hallel » car témoin des retrouvailles d’une souveraineté et d’une indépendance hébraïque avec  la terre tant aimée et tant choyée.
 Les macchabés, serviteurs de D’… permirent aux enfants d’Israël, non seulement de vivre mais aussi de recouvrir avec  honneur et grandeur le titre de « sujets » de l’histoire.
Les sous entendus du talmud concernant Eretz Israël ne sont pas insidieux, ils veulent clamer l’expression  du futur, celle qui envers et contre tous les aléas du vécu, consentira à accomplir l’alliance.
 Aussi grands soient ils, les miracles de Suze et d’ailleurs restent sans commune mesure face au retour miraculeux des amants de Sion vers la terre tant adulée.
 Là et seulement là ils redeviendront  les serviteurs  de D’…  emplis de vraies louanges car enfin souverains et indépendants.

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